

Lancé en avril 2017, le Ark a connu cet été une croissance fulgurante et a très rapidement su se hisser dans le top 50 des crypto-monnaies. Après avoir entamé une correction lente et progressive mi-septembre, le Ark est aujourd’hui 25e en termes de market cap et s’échange autour des 2,45 USD.
Si la croissance rapide du Ark a beaucoup surpris cet été, peu de personnes se sont réellement intéressées au projet de cette blockchain, si bien que cet article est l’un des premiers contenus francophones à se pencher sur la question. Regardons donc ensemble d’un peu plus près les ambitions du Ark pour tenter d’évaluer la solidité du projet.
Qu’est-ce que la Blockchain Ark ?
Ark est une DAPP basée sur l’Ethereum permettant d’interconnecter les blockchains pour faciliter l’accès à l’information, mais surtout pour multiplier les fonctionnalités des blockchains au quotidien. Pour relier les blockchains entre elles, Ark utilise la technologie des Smartbridges (littéralement, des « ponts intelligents ».) Les premières Blockchains à être connectées sur la plateforme Ark sont Bitcoin, Ethereum, Lisk, et Third Party Network Anonymous Integration.
Le projet Ark vise à démocratiser massivement l’utilisation des crypto-monnaies, en offrant des services rapides, mais aussi faciles d’accès et d’utilisation aux plus novices. Les fonctionnalités proposées par Ark sont par exemple:
- InterPlanetary File System (IFPS), qui est une plateforme de médias en peer-to-peer permettant de générer des revenus en hébergeant, stackant ou en partageant des données audio, vidéos ou live,
- InterPlanetary Database (IDPB), une base de données sur la blockchain fonctionnant également en peer-to-peer pour faciliter la gestion des données personnelles, leur confidentialité, et protéger la réputation d’une personne,
- Une carte de paiement physique en peer-to-peer,
- Une plateforme de vente e-commerce similaire à Groupon,
- Une plateforme de streaming de gaming similaire à Twitch avec de nombreuses options de rémunération.
Quelque part, là où Bitcoin intoduisait la Blockchain et Ethereum créait les smart contracts, Ark achève de lier l’économie réelle à la Blockchain, pour démocratiser son utilisation dans tous les domaines de la vie courante.
Le consensus du Ark : DPoS
Ark est basé sur le consensus de la Deleguated Proof of Stake. 51 délégués actifs sont élus par la communauté, et rémunérés 2 Arks pour chaque formation de bloc. Ark prévoit de générer 125 millions de tokens en tout, avec une inflation dégressive : 6,31% la première année, 5,93% la seconde année, et 4,02% la dixième année.
Un bloc est créé en 8 secondes, et chaque bloc comporte 25 transactions.
Que penser du Ark ?
Si le Ark est le premier à aller aussi loin dans l’interconnexion des blockchains, certaines limites technologiques laissent entrevoir d’importantes zones d’ombre quant à l’avenir du projet.
La première d’entre elle est la petite taille des blocs, qui sont certes générés rapidement, mais ne comportent que 25 transactions. Nous sommes en position de penser qu’à terme, les transactions finiront par être assez longues. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Ark prévoit si besoin de procéder à un ou plusieurs soft forks.
Mais le principal point d’interrogation demeure sa compatibilité au long terme avec la blockchain Ethereum, sur laquelle elle se base. La première phase du protocole Metropolis, appelée Byzance et mise en place le 16 octobre 2017, n’est pas compatible avec un consensus de Delegated Proof of Stake. L’avenir du Ark repose sur les choix que fera Ethereum en 2018, voire 2019, et sur sa capacité à adapter ses propres choix techniques. Ark a donc des chances d’avoir un bel avenir devant lui, à condition d’être suffisamment scalable et de s’entourer de développeurs très réactifs.
Disclaimer : ce type d'investissements étant hautement spéculatifs, les divers contenus publiés ici ne constituent en rien une incitation à investir, ni une garantie de succès. Prudence donc. Et si vous décidez de vous lancer, ne le faites qu’avec des montants que vous pouvez vous permettre de perdre.