Dogecoin aide Ethereum à résoudre ses problèmes de scalabilité


Pas de doute, Dogecoin a de quoi intriguer. Quand on pense que l’une des crypto-monnaies les plus utilisées au monde est partie d’une blague basée sur le mème d’un chien ayant l’air d’être dessiné par un enfant, on pourrait croire que l’on marche sur la tête. Et pourtant... 5 ans plus tard, DOGE a ses propres paires en monnaie FIAT ou en crypto et continue à être échangé chaque jour sur des volumes de plusieurs millions d’euros.
Mais son rôle ne s’arrête pas là, puisque sa collaboration avec Ethereum a permis, le 5 février, de tester avec succès l’un des projets les plus importants pour Ethereum. L’objectif ? L’aider à régler ses problèmes de scalabilité, qui demeurent les principales zones d’ombre du réseau.
DogEthereum Bridge, premier cas d’usage de TrueBit
Le nom de projet en question est « TrueBit ». Le test en question consistait à envoyer des Dogecoins sur le testnet Rinkeby d’Ethereum pour en faire des actifs distincts sur cette Blockchain. Ce test a été réalisé avec succès et surnommé le « dogEthereum bridge ».
Sur le plan technique, comment TrueBit peut-il permettre d’améliorer la scalabilité du réseau Ethereum ? L’intérêt de TrueBit est d’augmenter la puissance de calcul du réseau en exploitant un autre réseau distribué pour la conduite et la vérification du calcul. Le réseau Ethereum, lui, pourrait ainsi se concentrer sur le règlement des différends, ce qui limiterait la charge de travail sur les niveaux inférieurs du système, où les données sont stockées par un important réseau de nœuds.
Pour Jason Teutsch, fondateur de TrueBit, « les contrats intelligents ne peuvent [aujourd’hui] effectuer que des tâches très triviales d'un point de vue informatique. Fondamentalement, ce que TrueBit fait est de donner aux contrats intelligents la capacité de faire des calculs évolutifs. »
À long terme, TrueBit vise à rendre scalable la vidéo, le machine learning, et tout autre type de calcul. Le dogEthereum étant son premier cas d’utilisation, l’événement est à marquer d’une pierre blanche pour l’équipe Dogecoin et pour Jason Teutsch : « Nous avons construit une première version de ce que nous appelons « truebit lite ». Cela démontre que toutes les pièces maîtresses de Truebit fonctionnent, c’est une grande étape pour nous. »
Une prime de plus d’un million de dollars en jeu
L’enjeu de TrueBit a de quoi motiver les développeurs. En effet, à l’apogée du Dogecoin, Alex Van de Sande (Concepteur UX) et d’autres membres de la Fondation Ethereum ont proposé une prime à quiconque pourrait transférer des Dogecoins sur la Blockchain Ethereum. Les fonds sont bloqués dans un DAO et le versement de la prime (qui équivaut aujourd’hui à environ 1,2 million de dollars) nécessite l’approbation de cinq dirigeants du DAO.
A l’heure actuelle, personne n’a reçu la prime car la gestion du dogEthereum s’est révélée plus difficile à résoudre que prévue, et surtout très coûteuse en ressources informatiques, car chaque coin passant d’une blockchain à une autre doit être validé par le réseau. A l’heure actuelle, il est donc moins coûteux d’exécuter l’ensemble des calculs sur la Blockchain Ethereum bien que cette solution pose d’importants problèmes de scalabilité.
Si les développeurs TrueBit se rapprochent de l’obtention de la prime, il reste donc encore un gros travail pour réussir à envoyer des Dogecoins directement sur la Blockchain Ethereum (et non plus sur son testnet Rinkeby, qui est une copie du réseau), mais aussi être capable de les renvoyer sur la blockchain Dogecoin, le tout en maîtrisant les coûts d’une telle opération.
Disclaimer : ce type d'investissements étant hautement spéculatifs, les divers contenus publiés ici ne constituent en rien une incitation à investir, ni une garantie de succès. Prudence donc. Et si vous décidez de vous lancer, ne le faites qu’avec des montants que vous pouvez vous permettre de perdre.