En France, le gouvernement compte tracer les transactions frauduleuses en Bitcoin


Tracer les transactions en Bitcoin pour lutter contre la criminalité, est le nouvel objectif du gouvernement français. Pour mener à bien cette mission, l’État a lancé une consultation sur le site de la PLACE, concernant “une solution d’analyse des transactions en crypto-monnaies au profit de la Gendarmerie Nationale, de la Police Nationale et de la Douane“.
Tracer les transactions en Bitcoin pour lutter contre la criminalité
Si la France affiche ostensiblement sa volonté de devenir une crypto nation, cela passe par l’innovation, mais également par la répression. Si les crypto-monnaies et la technologie blockchain voient leur reconnaissance grandir du fait des avancées techniques, économiques et sociales qu’elles entraînent, la France ne perd pas de vue le problème de leur utilisation à des fins criminelles.
Pour le Ministère de l’Intérieur, des vendeurs sur le Darknet ainsi que par des groupes cybercriminels recourent aux crypto-monnaies pour effectuer des demandes de rançons. Ce sont les auteurs de ces activités frauduleuses que le gouvernement souhaite identifier, en remontant pour cela les transactions effectuées en Bitcoin. D’autres cryptos (Bitcoin Cash, Litecoin, Ethereum, Tether) seront concernées par la suite.
Un appel d’offre pour établir une solution de suivi des transactions en Bitcoin
L’appel d’offre publié sur la plate-forme des achats de l’État stipule que “la solution logicielle doit consister en un outil capable de surveiller, d’analyser, de suivre les transactions en vue de désanonymiser les utilisateurs de bitcoins“. L’outil assurant la traçabilité des transactions frauduleuses devra répondre à certaines exigences, comme le fait de rendre possible la création de graphiques et de schémas d’interactions.
Les entreprises ont jusqu’au 15 juillet pour soumettre leur proposition. Parmi les sociétés spécialisées dans la cybersécurité, on trouve les firmes américaines Chainalysis, Elliptic et CipherTrace. On ignore pour le moment si ces dernières vont répondre ou non à la consultation organisée par le gouvernement français. Deux entreprises, Corporate Security and Intelligence et Scorechain, auraient déjà fait part de leur intention de déposer leur candidature.
Le contrat à la clef est prévu pour une durée de deux ans et est reconductible à deux reprises pour un an supplémentaire. L’outil élaboré sera accompagné de formations en français, nécessaires à son utilisation.
Disclaimer : ce type d'investissements étant hautement spéculatifs, les divers contenus publiés ici ne constituent en rien une incitation à investir, ni une garantie de succès. Prudence donc. Et si vous décidez de vous lancer, ne le faites qu’avec des montants que vous pouvez vous permettre de perdre.