

En juillet dernier, Tezos suscitait un émoi sans précédent dans l’histoire des crypto monnaies, levant l’équivalent de 232 millions de dollars pendant son ICO. Créée par le français Arthur Breitman et sa femme américaine Kathleen, la plateforme Tezos vise à proposer une alternative à la Blockchain Ethereum pour la mise en place de smart contracts. Aujourd’hui, face au statu quo et à l’impatience des investisseurs quant à la sortie des tokens Tezzies, les créateurs sont la cible de plus d’un procès. Retour sur les propositions d’une Blockchain révolutionnaire et des actualités récentes préoccupantes.
Tezos VS Ethereum : les avantages compétitifs
A la base, le projet Tezos vise à se positionner en véritable alternative à Ethereum. Pour détrôner la première Blockchain de smart contacts au monde, Tezos entend se démarquer principalement sur son mode de gouvernance. Quelque peu en rupture avec l’idéal de décentralisation de la Blockchain, Tezos prévoit un système de supermajorité, permettant à une faible proportion de délégués de décider des mises à jour de la plateforme. Une gouvernance centralisée visant à régler les conflits entre développeurs et utilisateurs, pour gagner en efficacité. Le consensus Tezos se base sur la Proof-of-Stake et octroie aux détenteurs du plus grand nombre de tokens un plus grand pouvoir de vote.
A l’heure actuelle, Tezos est suivie sur ce point par un certain nombre de blockchains et ne paraît plus réellement révolutionnaire. Ce qui distingue surtout Tezos des autres blockchains de smart contracts, c’est le langage de programmation choisi, Michelson. Contrairement à Solidity, celui-ci a été créé pour permettre une vérification formelle du contrat à partir de lois mathématiques et informatiques. Ces techniques permettent de valider le fait qu’un programme se comporte de la façon attendue et d’éviter les bugs dont la plateforme Ethereum a été victime à de multiples reprises.
Ce que Tezos cherche à apporter en plus, finalement, c’est avant tout une sécurité offerte à l’utilisateur, autant d’un point de vue technique que logistique.
A quand la sortie des tokens de Tezos ?
Ces derniers mois, Tezos fait face à de multiples attaques et laisse en suspens de multiples interrogations au sein de sa communauté d’investisseurs.
La première est une dissension interne apposant les Breitman à la fondation ayant récolté les fonds de l’ICO, qui menace le projet de l’intérieur. Les fondateurs Breitman ont en effet refusé de vendre la société DLS, chargée de développée Tezos, à la fondation suisse en question. Les raisons évoquées sont peu claires, et concerneraient principalement un désaccord sur le personnel à recruter. Actuellement détenteurs de la propriété intellectuelle de Tezos, et non des fonds récoltés, les Breitman ont ainsi retardé la sortie des tokens et créé un statu quo que le marché a condamné le mois dernier, avec une baisse de 30% de la valeur du token en quelques heures.
Quelques jours après, les deux parties se sont retrouvées sur le même banc des accusés face aux tribunaux, suite à une class action intentée par 30 000 investisseurs. Leur avocat Taylor-Copeland accuse les fondateurs d’avoir violé la loi américaine en procédant à la vente de titres non enregistrés auprès de la SEC. L’équipe Tezos est également accusée de fraude en valeurs mobilières, publicité mensongère et concurrence déloyale, « en faisant de fausses déclarations et omissions ». Un procès définitivement délicat qui n’annonce rien de bon pour le démarrage de l’entreprise, quelle qu’en soit l’issue.
Disclaimer : ce type d'investissements étant hautement spéculatifs, les divers contenus publiés ici ne constituent en rien une incitation à investir, ni une garantie de succès. Prudence donc. Et si vous décidez de vous lancer, ne le faites qu’avec des montants que vous pouvez vous permettre de perdre.