Le minage est la seule forme possible de création monétaire de bitcoins. Très rentable pour les mineurs il y a encore 3 ans, le minage permet aujourd’hui de pousser la croissance d’un nouveau marché, et d’agir indirectement sur le cours du Bitcoin en contribuant au bon fonctionnement du réseau.

A l’heure actuelle, la plupart des mineurs sont donc essentiellement des passionnés de Blockchain, très enthousiastes à l’idée d’apporter leur pierre à l’édifice.
Avant de vous lancer vous-même dans cette aventure, il importe de bien en comprendre les mécanismes et d’en saisir les enjeux.

Le fonctionnement du minage : explications techniques

Miner, ou « créer un bloc »

Pour construire un système monétaire décentralisé et efficient, le Bitcoin doit s’assurer que l’ensemble des participants du réseau s’accordent sur l’ordre des transactions.

Pour cela, le processus de consensus de Bitcoin prévoit que l’ensemble des nœuds du réseau produisent des « blocs », autrement dit, des ensembles de transactions.

Miner, c’est donc créer un bloc, qui sera lié aux autres blocs, pour créer... une chaine de blocs. On commence ici à mieux comprendre la sémantique de la Block Chain !

Définition du hash

Pour comprendre les mécanismes du minage, il faut savoir que l’on applique à chaque bloc une fonction mathématique, que l’on appelle le « hash ».

Chaque bloc de la chaîne contient le hash du bloc précédent.

Le hashage ne fonctionne que dans un seul sens, il est donc impossible de retrouver un nombre à partir de son hash : c’est ce qui fait que la Block Chain est le système le plus sécurisé que l’on ait inventé jusqu’à aujourd’hui.

Créer un bloc en trouvant le bon hash

Pour miner du bitcoin, notre ordinateur doit donc parvenir à créer un bloc. Mais la création des blocs est rendue volontairement difficile par l’inventeur du Bitcoin.

Pour limiter le minage, le réseau applique ce que l’on appelle une difficulté cible, ou difficulté de minage.

La création d’un bloc valide implique de trouver un hash qui soit inférieur à cette difficulté. Il s’agit, tout simplement, de résoudre un problème mathématique.

En résumé, participer au minage du Bitcoin, c’est utiliser la puissance de calcul de son ordinateur, pour trouver le bon hash. Lorsque que notre ordinateur trouve ce nombre, un bloc est créé.

Focus sur la difficulté de minage

On calcule la difficulté de minage par rapport à la difficulté que demandait la création du tout premier bloc.

La difficulté est réajustée par le réseau tous les 2016 blocs.

Selon le consensus Bitcoin, ces 2016 blocs doivent être générés sous 14 jours, quelque soit la difficulté de minage, ce qui réclame, fatalement, une puissance de calcul de plus en plus importante.

Miner du Bitcoin : toujours rentable ?

Un nouveau bloc est généré en moyenne toutes les 10 minutes. Le mineur de ce bloc est récompensé à hauteur de 12,5 BTC (on parle de « prime de minage »). La prime de minage est divisée par deux tous les quatre ans : il y a 8 ans, la création d’un bloc rapportait à son mineur pas moins de 50 BTC. En 2020, elle n’en rapportera que 6,25 BTC.
Pour que le minage reste rentable, il faudrait donc que la valeur du Bitcoin augmente de plus de 100% tous les 4 ans.

Si une telle hausse reste tout à fait envisageable, il faut néanmoins bien comprendre qu’en minant individuellement, vous aurez presque autant de chances de créer un bloc que de gagner à la loterie.
A l’heure actuelle, la difficulté de minage réclame une telle puissance de calcul, que seuls les gros « pools » de mineurs tirent un réel profit de cette activité.

La plupart des sites de « cloud mining », vendant une capacité de calcul contre une fraction de bitcoins minés, ne permettent de dégager qu’une rentabilité insignifiante. Le jeune youtubeur Hasheur vient cependant de lancer Just-mining.com, un projet intéressant visant à un plus juste partage des bénéfices avec les clients.

Une alternative à étudier si vous êtes équipés de générateurs d’énergie verte et que vous parvenez à maîtriser le coût énergétique du minage.

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