Qu’est-ce que l’Ethereum ?
Inventé en 2013 par Vitalik Buterin, l’objectif d’Ethereum est de créer un nouveau protocole permettant la décentralisation d’applications. Sa version 1.0 a été déployée le 14 mars 2016.
A l’instar du Bitcoin, l’Ethereum fonctionne sur le système de la Blockchain. Pour rappel, la Blockchain est une « technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle » (Blockchain France).
Les smart contracts : définition et intérêt
Pour créer des applications décentralisées, la blockchain d’Ethereum intègre un langage de programmation Turing-complet, permettant à n’importe qui de rédiger ce que l’on appelle aujourd’hui des smart contracts.
Les smart contracts sont des programmes autonomes définis sur la base de contrats. Une fois lancés, ils exécutent automatiquement leurs conditions : chacun peut alors créer son application, en choisissant ses règles concernant la propriété et les formats de transactions.
Les avantages de la création d’un tel protocole sont multiples :
- Une meilleure rapidité et efficacité des applications grâce à l’efficience de la Blockchain,
- La garantie que le contrat sera exécuté comme convenu (pas d’intervention d’un tiers pouvant affecter le bon déroulement de l’exécution du contrat, pas de possibilités de changer les termes du contrat en cours d’exécution),
- La réduction des coûts de vérification, d’exécution et d’arbitrage en supprimant tous les intermédiaires entre l’entreprise et son client,
- La sécurité des applications et des données.
Le protocole Ethereum fonctionne avec une monnaie virtuelle, l’Ether (ETH), utilisée pour payer l’exécution des smart contracts. Le fonctionnement des smart contracts peut en effet consommer des ressources importantes.
Différents exemples de smart contracts
L’explication des smart contracts prend plus de sens une fois que l’on connaît quelques exemples :
- UjoMusic, par exemple prévoit de laisser les artistes placer leurs morceaux sur une blockchain, d’en définir les droits de propriété intellectuelle, et de récolter automatiquement leurs droits d’auteur.
- Slock.it. vise à désintermédiariser entièrement la location de biens, et pourrait parvenir à ubériser Airbnb. L’entreprise travaille sur une technologie permettant de tarifier une location (en fonction des prix pratiqués dans les environs) et d’en automatiser son paiement, de sorte à pouvoir régler un propriétaire où qu’il se situe de la planète.
- Plus récemment, Axa a lancé un nouveau produit d’assurance sur la blockchain Ethereum : il s’agit de « Fizzy », ayant pour but d’indemniser automatiquement les passagers d’avion subissant un retard de vol de plus de 2H. Le smart contract récupérera les informations sur l’heure de départ prévue et l’heure de départ réelle du vol et pourra automatiser le remboursement de tous les clients concernés.
Il existe à l’heure actuelle plusieurs centaines de smart contracts sur la blockchain Ethereum.
Ethereum : quel potentiel, quelles limites ?
A l’heure actuelle, Ethereum est considérée comme la blockchain la plus prometteuse après Bitcoin. Déclinables dans tous types de domaines, les smart contracts ont encore un potentiel énorme et pourraient bien constituer la base du système économique mondial dans les décennies à venir.
Il convient cependant de rappeler qu’il s’agit encore d’une « technologie expérimentale et immature » pour rappeler les mots de Vladimir Zamfir sur Twitter en mars dernier (développeur au sein de la BlockChain Ethereum). Par ailleurs, la concurrence à venir de NEO, son équivalent chinois, pourrait fortement limiter son marché potentiel.
Disclaimer : ce type d'investissements étant hautement spéculatifs, les divers contenus publiés ici ne constituent en rien une incitation à investir, ni une garantie de succès. Prudence donc. Et si vous décidez de vous lancer, ne le faites qu’avec des montants que vous pouvez vous permettre de perdre.
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