Depuis l’impressionnante croissance de sa capitalisation en mai dernier, le Ripple ne cesse de faire parler de lui. Entre hostiles détracteurs et fervents partisans, le Ripple partage, soulève des questions, et pourtant, beaucoup de particuliers ignorent encore les spécificités de son fonctionnement, différent de celui du Bitcoin ou de l’Ethereum.

Le Ripple en bref

Fondée en 2012, c’est à la start-up américaine Ripple Labs que l’on doit la création du Ripple.

Souvent confondu avec une crypto-monnaie, le Ripple est un réseau de paiement interbancaire permettant d’effectuer des transactions transfrontalières de façon instantanée et à moindre coût, dans n’importe quelle devise. Le Ripple s’adresse donc à des institutions, et non à des particuliers.

Son fonctionnement est basé sur un protocole de consensus, le RPCA, et un token, le XRP. Lorsque l’on fait référence à la crypto-monnaie « Ripple », on désigne donc en réalité le XRP.

Il faut noter qu’il n’est pas obligatoire de posséder du XRP pour effectuer des transactions sur le réseau Ripple. Très bon marché, le XRP est néanmoins extrêmement compétitif sur le marché des paiements transfrontaliers et reste une solution privilégiée par les banques.

Avec une actuelle capitalisation à 7 549 135 590 de dollars, le XRP est aujourd’hui la troisième plus grande crypto-monnaie au monde, après le Bitcoin et l’Ethereum.

Les points forts du Ripple

Le principal avantage du Ripple est l’accélération des transactions interbancaires transfrontalières, qui peuvent s’effectuer en 2 à 5 secondes, quand la messagerie sécurisée Swift, principal outil des banques jusqu’à maintenant, effectue ce type de transferts sur 2 à 6 jours.

En étant client d’une banque utilisant le réseau Ripple, il est donc possible de réaliser des virements internationaux de façon instantanée (à condition que le virement soit à destination d’une banque également utilisatrice du réseau Ripple). 

Plus rapide, mais également plus sécurisé que Swift, le Ripple ne prélève qu’une très faible commission sur chaque transaction et est donc incontestablement plus intéressant que son concurrent.

Pourquoi le Ripple est-il critiqué ?

Malgré ses avantages, le Ripple fait l’objet de critiques de la part des investisseurs.

La principale critique tient à l’idéologie de la communauté Blockchain. En effet, en plaçant les banques au cœur de son réseau, le Ripple s’oppose à l’idéologie de Satoshi Makamoto (inventeur du Bitcoin) et à son ambition de s’émanciper du système bancaire.

La seconde raison est liée à la très importante centralisation du XRP. Ripple Labs détient à elle seule 61 des 100 milliards de XRP mis en circulation. D’autre part, le XRP est un token « pré-miné », uniquement créé et injecté sur le marché par les développeurs de Ripple Labs.

La quantité de XRP en circulation est donc dépendante des décisions de la start-up, pouvant à elle seule créer d’importants mouvements de marchés.

Malgré ces critiques, le Ripple semble néanmoins avoir de beaux jours devant lui.

En jouant sur la transparence de sa technologie open-source et sur la régularité de la mise en circulation de ses tokens, Ripple a su faire augmenter sa côte de popularité tout au long de l’année 2017 et encourage les petits et grands investisseurs à acheter du XRP.